Les secondes chances (et les troisièmes, quatrièmes, cent millièmes...)
- Maeva FAU
- 17 sept. 2021
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 oct. 2021
En terrasse de café sur Aix, à siroter un café froid (chose que j'adore plus que tout au monde, bon peut-être derrière Harry Potter quand même), devant une place du marché grouillant de Smicards roulant en Porsche classic 911 (la vie est une chienne). Je me demandais qu'est-ce qu'il en était des gens qui merdent grave dans leur vie et à qui on ne dit JAMAIS "non". J'essayais de comprendre si on était divisé en 2 catégories d'humains : "ceux qui pardonnent à outrance", et ceux qui à la première incartade BAM coup de bambou dans la tête, t'es nexté à vie. Est-ce que c'est comme un micro processeur, une puce, qu'on a dès notre naissance, qu'on aurait hérité sur des générations, qui détermineraient notre sens de l'empathie, de la compréhension et du pardon ?
C'est vrai ça, moi par exemple, je le sais, et ça me fait déjà bien assez chier de le dire, je fais parti de la team de babtous fragiles. Je peux trouver la moindre poussière d'humanité chez Hitler ou Staline, je peux chercher pendant des heures une explication valable ; une enfance perturbée, un complexe d'infériorité, une souffrance enfouie pour expliquer qu'un connard vient de me piquer la place de parking devant mon nez. Pourquoi ? Je vous le demande ? Est-ce parce que j'ai du temps à perdre ? Que mon cerveau bouillonnant de conneries a besoin de se rattacher à du cartésien pour expliquer la folie et l'inhumanité de ce Monde ?
Alors même si, on se dit qu'on pardonne qu'une seule fois "et c'est l'unique et dernière fois je te préviens", une fois qu'on l'a fait qu'est-ce qui nous empêche de le refaire ? Où se trouve la limite ? Parce que si on tolère un écart, y'a une liste encore très longue de possibilités de conneries derrière donc si jamais c'est pas la même ça compte pour du beurre ? Vous vous imaginez votre mec qui vous dit : "AH NON ! je suis pas d'accord la dernière fois j'avais mis qu'un doigt et là tu nous as surpris en levrette CA N'A RIEN A VOIR". Dans l'idée ça se tient. Dans l'idée seulement, vous excitez pas la bande d'infidèles derrière vos ordis ahahah.
Je pense, que plus on sait pardonner, plus on apprend sur nous-mêmes et moins sur la personne en face. En effet, tout le monde n'est pas capable d'accepter le pardon et de le recevoir tel qu'il est vraiment : une ardoise blanche. Et là on a tous les profils, c'est comme un rayon de promotion chez Lidl, y'en a pour tous les goûts. La catégorie "j'arrive pas à me pardonner moi-même, mais merci pour ce que tu fais" (ah ben ça me fait une belle jambe Fred). La catégorie "Bon en même temps c'était pas une grosse grosse connerie, c'est pas comme si tu me faisais une faveur" (sans commentaire parce que j'ai peur de défoncer les touches de mon Macbook de rage ahaha). Et la dernière catégorie ma préférée : " C'est pas toi, c'est moi, je sais que je peux recommencer" (c'est con parce que c'était pas vraiment le but...).
Finalement de ma petite expérience de vie, je suis persuadée qu'il faut appliquer la principe suivant. Pardonne car on t'a pardonné dans le passé (et t'as recommencé, je blaaaaaague). Mais je crois que la vie serait beaucoup plus simple et on aurait moins d'emmerdes si on se mettait à la place d'un humain basique qui ne sera jamais parfait même malgré toute l'implication qu'il peut y mettre. Qui n'a jamais menti sur le montant du virement qu'il a fait sur la cagnotte Leetchi d'un cadeau commun, ou cocher la petite case "cacher le montant" (je vouuuusss vois), qui n'a jamais remis un emballage vide dans le frigo en refermant doucement la porte, qui n'a jamais éviter une discussion litigieuse sur "t'es sûre j'ai pas grossi ?". Alors oui je tape pas dans les erreurs hardcore, j'avais peur d'avoir moins d'audience si jamais je disais "qui n’a jamais piqué dans l'héritage de Mamie ?". Mais vous voyez de quoi je parle ?
Alors finalement, j'suis pas mécontente de ma team, car je sais que quoiqu'il arrive, j'aurais offert le cadeau le plus précieux qu'aucun argent, aucune cagnotte leetchi, ne peut acheter : une seconde chance. Dans mon cas c'est plus la millième nouvelle chance, mais promis juré c'est la dernière.
PS : N'oubliez pas certains méritent juste que vous crachiez sur leur tombe non fleurie, RIP Staline & Hitler.
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