top of page
Rechercher

CO-vidée

  • Photo du rédacteur: Maeva FAU
    Maeva FAU
  • 7 nov. 2023
  • 3 min de lecture

J'espère vraiment que cette plateforme ne fermera jamais. Wix si tu m'entends ne fais pas la même connerie que Skyrock, j'aimerais vraiment me souvenir de cette période OULALALA. Je me demande si je serais du genre à relire ces articles en maison de retraite entre deux coupures de grilles de BINGO, ou que je l'imposerais à mes enfants en disant "tu as 2 heures pour trouver les fautes de maman".


Quoiqu'il en soit, l'histoire s'écrit avec son lot de chapitres sombres, mais j'ai l'impression qu'on a eu une liquidation sur le rayon "noirceur", "Touuuuttttt doit disparaître !!!!!!". Après avoir survécue à une pandémie d'un virus mutant, je me le tape à nouveau en pleine tronche 2 ans après. Je le savais déjà que j'avais un petit côté mélancolique, mais bon Verlaine sous Fervex c'est pas le truc le plus fun que j'ai fait. Donc le Coco il est pour qui, il est pour quoi ? Il est pour Maevaaaaaaa. Etrangement ce temps à pourrir de l'intérieur me donne à réfléchir. . . encore. Et m'enferme surtout dans une dimension anxiogène de "j'ai plus de goût, plus d'odorat mais j'ai encore mes yeux pour voir le malheur ici bas". Je crois que moi et toutes mes personnalités, on a signé un pacte. Une sorte de contrat où communément et de manière unilatérale on se sent co-vidée. On mâche sans goût, et on retient nos larmes face à toutes ces horreurs. La guerre, la misère, les cris... un tableau si commun. Si commun, car on s'est fait une raison sur l'horreur de l'humanité, on est nourri à coup d'images fortes, de vidéos que l'on reposte. A croire que les aliments nourrissent véritablement moins que la violence des images.


Je n'ai plus de goût, mais je ne me tourne pas pour autant vers la facilité du vomi médiatique. J'ai le Covid pas la gastro. Faut choisir ses combats. Comment faire pour continuer de croire à un futur meilleur, à une union entre les hommes peu importe leurs religions, leur couleurs de peau, leur territoires... Je suis malade et triste. Aznavour disait : "je suis malade d'un temps que les moins de 20 ans ne pourront pas connaître", j'aimerais bien dire ça Charles mais de toi à moi y'a 10 ans on était pas dans un super flow de paix non plus. Remplacez Palestine, et Israël par Syrie et Mali et à peu de choses prêt on y est...

Comment peut-on légitimer la mort d'enfants, de civils, de personnes qui n'ont commis comme seul crime d'être né dans le mauvais pays. Je n'ai plus de goût, plus d'odorat mais je sais que ça ne s'arrangera pas.


Il faut continuer à trouver du plaisir, à vivre des moments de bonheurs, alors que l'amertume est toujours là. Se dire que la misère est à côté de moi. La paix est donc définitivement une utopie. Plus tout nous rappelle que nous sommes optionnels sur cette Terre, plus la lutte de pouvoir augmente. Autant d'années d'évolution pour devenir aussi...cons. Je suis désolée, je n'ai plus les mots assez affûtés pour une ère qui est proche du néant. Une échalote à plus de bon sens, que cette quête de sang.


Ce n'est pas moi qui suis a plaindre. C'est inconcevable pour nous. Et peut-être est-ce mieux comme ça. Mais ce n'est pas une raison pour fermer les yeux. Il n'existe pas d'ibuprofène de la culture, quelque chose qui nous rappellerait à l'ordre de manière effervescente. Donc il faut accepter les faits. Accepter les émotions. Prier sait-on jamais. Mais notre immobilisme ne pourrait pas justifier de zapper pour effacer.


Cela ne s'effacera pas. Ce sera dans les livres. Nos générations futures le liront à haute voix, en se demandant comment on a pu laisser faire ça... Si cela peut enfin rappeler à l'ordre certains d'entre nous. Nous sommes vivants, nous sommes chiants, mais vivants... L'amour c'est déjà un pas. Aimer ce que l'on a et aimer encore plus ce que l'on a pas, car un "demain" existe pour obtenir celui-là.

Je n'ai plus de goût, plus d'odorat, mais j'ai encore une voix. Camionneuse retraitée à 2 paquets par jour mais elle est encore là. Alors j'écris, et je parle quand ça ne va pas. J'élève, je rassure ceux qui comptent sur moi. Je ris, et je pleurs à la fois. Et j'aime, j'aime à tour de bras, même ceux qui ne m'aiment pas.


Mae, co-vidée, mais toujours là.







 
 
 

Posts récents

Voir tout

Commenti


Post: Blog2 Post

Formulaire d'abonnement

Merci pour votre envoi !

  • Facebook
  • Twitter
  • LinkedIn

©2020 par Arretejusteoutues. Créé avec Wix.com

bottom of page