La trace
- Maeva FAU
- 6 janv. 2021
- 3 min de lecture
Le temps des fêtes s’en est allé avec lui s’est envolé tous mes rêves d’avoir un poney, et oui je sais le Père Noël a beaucoup de taff chaque année, ça sera pour l’année prochaine...
Et une fois que ce moment d’amour, de rassemblement, d’ivresse et de chaleur (de cluster en un mot) s’en va, qu’est-ce qu’il nous reste ? Il nous reste les souvenirs. Ces pansements de l’âme et ces manigances de l’esprit.
Et oui tout cela nous rend nostalgique, mélancolique et bourré (avec les 6 cubis que ton parrain t’a servi pendant les fêtes, il fallait bien qu’à un moment ça nous monte au cerveau). Et sachez bien que tout le monde peut être poète. Tout le monde. Certains cela leur demande de la C, de la MD (Mamie ne google pas ça), ou des litres de mousseux (c’est la crise on ne peut pas tous se payer du champagne les guys).
Quand j’étais petite je me réveillais en voulant accomplir de grandes choses (hormis les colliers de pâtes à l’école, on s’entend) et en étant terrorisée de laisser ma trace sur cette Terre. Je me questionnais en permanence sur notre sort après la mort. Que devenaient les personnes que j’avais aimé plus que tout sur cette planète. Parce que la réponse « dans ton cuuuuuul » à l’école, de Dylan 5 ans et demi, ça va 2 minutes quoi. Et puis ça fait mal de chercher, à la longue. (Dédicace a tous « les premiers degrés » bullied, on est ensemble).
Un jour, mes parents désemparés et a bout de nerfs de mes questions a la ARTE un soir de grande écoute (4h du mat’) m’ont dit de regarder les étoiles et que celles qui brillaient le plus étaient ces personnes là qui veillaient sur moi.
Le soir même, futée comme je suis (c’est mon article je me mets en avant quand je veux), j’étais sur le balcon afin de pouvoir voir mon arrière grand-père et mes grands-pères rassemblés. (J’ai vu un pédopsychiatre entre temps rassurez-vous). Et ce soir là, il n’y avait aucune étoile, sûrement Catherine Laborde s’était encore trompée sur la météo une fois de plus. Tremblante et fébrile j’ai fondu en larmes demandant où ils étaient ?! Ma mère me dit alors : ils sont là, ils n’ont juste pas encore eu le temps de défaire leurs valises...
Et c’est là que commençait 6 ans de psychanalyse (ahaha seulement 2). Avec le temps, l’âge, et 500 euros en moins (Rpzz Docteur Mauchamp), j’ai même cru que les nuages permettaient a nos corps de rebondir et d’arriver a l’hôtel 5 étoiles du Paradis.
Aujourd’hui, après avoir pensé a tous mes absents, ces gens que je me suis amusée à imaginer a table avec nous (quand je vous dis que y’a du taff avec moi), je ne suis plus inquiète. Bien sûr j’aurais voulu les voir sourire, un regard sur moi après que j’eus fait une blague vaseuse, ou une main sur mon épaule après que j’eus voulu reprendre du saumon pour la 3ème fois.
Mais j’ai vu d’autres sourires, d’autres regards pétillants, d’autres câlins tendres de ceux qui restent. Et ce soir j’ai regardé les étoiles, à nouveau. Et j’ai su. Elle est là ma trace. C’est eux, c’est nous, c’est vous et moi.
Ne vous préoccupez pas de ce que vous laisserez après votre passage, car le chemin est bien plus grandiose que l’arrivée.
Levez la tête, et appréciez que quoiqu’il arrive il y aura toujours des parents (peu équilibrés, je blague) pour vous faire vivre et des enfants pour vous faire briller.
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